Démographie : masse, équilibre et puissance |
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Elément esentiel au développement et à l'enracinement d'une culture, sa densité démographique n'a cependant de valeur explicative sur les processus d'évolution des sociétés que dans la mesure où elle induit le mouvement. En effet, au fur et à mesure de l'augmentation du nombre des habitants, les communications entre eux deviennent plus faciles et plus fréquentent, les idées nouvelles se propagent plus largement et le reythme du changement s'accélère de plus en plus. Lorsque la société s'accroit, elle peut se structurer sur une densité des échanges, sur une circulation plus intense des biens, des idées et des hommes. Cette augmentation des échanges ne peut être qu'exponentielle, c'est à dire qu'en s'alimentant elle-même, elle ne peut que s'accroître et accroître du même mouvement, les populations touchées par ces échanges. |
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Dans ces naissances ou ces renaissances des sociétés grâce à la croissance de la démographie des échanges culturels, matériels et humains, tout se passe comme si on assistait d'abord à un tumulte, à un mouvement bouillonnant qui commence par désorganiser la vie sociale existante. Ainsi au XIIième siècle, la pénétration de la monaie dans les relations sociales et économiques modifie en profondeur l'ensemble du corps social, "l'assouplit" et finalement "le désarticule". Il faut partout de l'argent, et en des occasions de plus en plus fréquentes et nombreuses. Cette nouvelle nécessité induit des rapports sociaux nouveaux, mine les valeurs traditionnelles tels l'honneur, le mérite, le courage ou la foi. |
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